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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 15:56

BONNE ANNÉE 2017  ET  MEILLEURS VOEUX A TOUS

 

 

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28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 16:54

Pour Si Ouali voilà un mois ou contrairement aux préceptes de «rahma», de miséricorde, d'altruisme, de pardon, de morale, préconisés par la religion, c'est le mois ou tous les coups sont permis.

D'abord, au niveau des prix des produits de consommation, c'est l'escalade fulgurante qui débute une bonne quinzaine de jours avant l'annonce de l'arrivée du mois sacré et qui fait que les bourses doivent se délier deux fois sinon plus pour chaque produit acheté. Ce n'est qu'après les deux premières semaines que les prix commencent à redescendre à leur niveau normal. A ce sujet, Si Ouali qui est malin, fait ses réserves bien avant la montée des prix et n’achète pas grand-chose jusqu'à au retour des choses à la normale.

Par la suite, au niveau du travail, la aussi, tout est chamboulé et cela est connu, travailler le ventre vide et le sommeil absent ne permettent aucun rendement.

Les voisins de Si Ouali, eux, s'en donnent à cœur joie dans les clameurs et les vociférations jusque très tard, la nuit dérangeant la quiétude des uns et autres sans aucune retenue alors que leurs enfants occupent juste après la rupture du jeûne la petite placette centrale de la cité à faire du vélo ou à jouer à des parties de foot qui s'étirent avec tous les cris à tue tête et toutes les insultes inhérentes jusqu'à deux heures du matin, sans discontinuer.

Si Ouali habite au rez-de-chaussée de l'un des bâtiments de la cité et une des fenêtres de son salon donne directement sur la place. Cette fenêtre, il ne l'ouvre presque jamais car elle dévoile l'intimité de l'appartement et Si Ouali aime s'asseoir en face de son téléviseur presque devant la fameuse fenêtre. Justement, un des voisins de Si Ouali choisit comme endroit de repos pour savourer une cigarette ou deviser avec des amis après le f'tour, le dessous de la fenêtre de Si Ouali.

Si Ouali devait choisir entre suivre ses programmes préférés de la télévision ou écouter malgré lui les racontars à haute voix des gens qui s'installaient effrontément sous sa fenêtre. Pire encore! Ces derniers jours, un des énergumènes ne trouva pas mieux que de ramener un poste radio, de brancher celui-ci sur une chaîne de vulgaire musique et d’apprécier qui en claquant des mains qui en suivant à gorge déployée les refrains. Si Ouali, n'y tenant plus sortit dire deux mots aux intrus. Ces derniers lui rétorquèrent :

- Ne vous énervez pas cher voisin, c'est le ramadan, voyons!

Ailleurs, en ville, Si Ouali constate la recrudescence du nombre des mendiants. Ces derniers compte tenu des orientations religieuses vers plus de charité, se mettent au goût du jour et changent leur tenue vestimentaire pour paraître plus orientaux que les orientaux eux-même, pensant peut-être qu'il faut absolument être Yéménite ou Pakistanais pour être musulman.

Une belle jeune femme, voile noir légèrement et volontairement tombant sur le coté, se voit entourer le cou d'une minerve en plâtre pour donner l'impression d'un grave accident aux vertèbres cervicales et ainsi faire que les gens soient plus apitoyés. Et ça marche bien puisqu'au moment de compter la caisse et d'enlever le fameux harnachement autour de son cou, les affaires ont été fructueuses.

Au milieu de la route, cette fois-ci les doléances étant adressées aux automobilistes, une femme tient sous le soleil accablant une poussette et à l'intérieur, en apparence, un bébé soumis à l'infortune et à la mendicité de ses parents. Quiconque aperçoit la poussette est révolté par tant de cruauté de Dame nature qui autorisait tant de misère et les gens donnent, charitables et même émus. Pourtant d'aucuns parmi eux, après avoir fait l'aumône de quelques sous, s’aperçoivent en regardant bien vers l'intérieur de la poussette qu'il n'y avait qu'un amas de vieux vêtements et tissus et pas du tout de bébé !

Le mois sacré tire à sa fin. Si Ouali fit ses comptes, il dépense d'habitude 35000 dinars en boustifaille pour toute l'année, il aura dépensé pour ce seul mois de Ramadan 75000 dinars.

Alors, vivement le ramadan prochain.

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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 16:17

J'ai été à l'école française colonialiste. Cette école m'a fait apprécier la langue de Molière pour devenir francophone et même francophile à un moment donné et je dois déchanter, semble-t-il.

Car voilà que je suis obligé d'aller du coté de chez Goethe, ce n'est que sur les chaînes allemandes que je peux voir les parties de foot-ball que j’apprécie beaucoup.

C'est encore une histoire d'argent et de mauvaises fréquentations. En effet, ceux qui me permettaient aisément d'avoir accès aux chaînes satellitaires francophones autrefois facilement accessibles à partir de chez moi (Bejouira) ont maintenant passé des contrats avec des gens tellement mesquins et égocentriques qu'ils ne permettraient pas à une mouche de voler. Ces messieurs utilisent des moyens très sophistiqués pour brouiller les retransmissions sportives au risque de payer des sommes faramineuses rien que pour que le pauvre téléspectateur soit privé de matchs.

Alors tant pis, allons chez les Allemands et apprenons leur langue en regardant les matches de foot, en espérant que ces derniers ne soient, eux aussi, dépravés par de riches arrivistes.

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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 16:05

Jean Giono (1895-1970), grand écrivain, auteur de romans et pièces de théâtre, parlant des chants Berbères de Kabylie de TAOS AMROUCHE a dit, je le cite :

"L’émotion intense de ces chants est sans précédent"

"Ces chants que Taos possède de tradition familiale, de source maternelle, sont l’expression même de la passion et du pathétique d’une race à son origine. C’est l’âme toute neuve, à l’orée des temps, qui s’exprime par eux. Tout ce qui a été modifié et détruit par la civilisation est ici à l’état natif. L’émotion intense de ces chants, qu’à proprement parler on peut dire magiques, est sans précédent."

« Des chants à l’état natif », « l’expression d’une race à son origine », que de charmants mots pour exprimer un sentiment unique et profond de découverte de la vie et du plus attrayant espoir de bonheur à venir.

Taos Amrouche, elle, malheureusement, n’a vécu aucun bonheur dans sa vie, ou si peu, à part celui peut être qui lui a permis de nous transmettre ses trésors de chants berbères.

Elle disait à ce sujet :


« Priez avec moi du plus profond du cœur pour que le vœu naïf que j’ai fait il y a déjà quarante ans, je ne le trahisse jamais..., tant qu’il y aura un souffle de vie en moi, que ce souffle de vie soit mis au service de ces chants et de tous ceux qui leur ressemblent, qui sont la gloire et qui sont le trésor de l’humanité. »

Ainsi, voila que la demeure des Amrouche à Ighil Ali est en voie d’être classée comme bien culturel national et restaurée, ce qui devrait vouloir dire que Jean El-Mouhouv Amrouche, Taos Amrouche et leur mère Fadhma Ath Mansour sont désormais réhabilités après un ostracisme qui aura duré plus de cinquante ans.

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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 10:42

L’étude de Patricia M.E LORCIN sur « le colonialisme et l’idéologie raciale » est très complète. Elle s’intitule : Kabyles, Arabes, Français : identités coloniales paru chez PULIM. Elle a nécessité, j’imagine, bien du temps pour consulter patiemment et avec la minutie exigée tous les écrits et toutes les archives relatifs au thème traité (cet auteur cite les sources de façon toute aussi minutieuse).

Il est clairement expliqué dans cette étude que les responsables à haut niveau de la colonisation en Algérie ont tout fait pour mettre en exergue et utiliser à dessein les différences de race et de comportement chez les Arabes et chez les Kabyles, aussi bien au sein de leur société civile que pendant les combats qui se sont déroulés . Le but étant, bien sûr, de pouvoir assimiler les Kabyles rapidement quitte à les dresser par la suite contre les Arabes et en faire un gage de sécurité pour la colonie.

Les Français ont crée le « mythe kabyle » qui consistait à juger que les Kabyles étaient supérieurs aux Arabes. Ils ont ainsi utilisé les différences sociologiques et les disparités religieuses pour montrer une représentation positive chez les Kabyles et négative chez les Arabes dans le but d’affirmer que les premiers cités étaient plus aptes à l’assimilation que les seconds.

Malgré le fait qu’à leur arrivée en Algérie, les français ont trouvé une population de trois millions d’habitants dont effectivement des Kabyles, des Arabes mais aussi des Turcs, des Kouloughlis (nés de Turcs et de Nord-Africaines), des Andalous ou Maures chassés d’Espagne, des Juifs, des Chaouias, des Mozabites, des Chenouis, ils ont réduit l’équation à la présence uniquement de Kabyles sédentaires et montagnards d’un coté et d’Arabes nomades des plaines de l’autre.

Dans cette différenciation il faut saisir la notion coloniale de Kabyle contre Arabe et non de Kabyle et d’Arabe. Cela influe sur toute la politique de la France coloniale envers les populations autochtones et cela veut dire que les français ont trouvé non pas des Kabyles et des Arabes en Algérie mais des Kabyles susceptibles de combattre contre des Arabes au profit de la France coloniale.

Cette perspective étant répandue il fallait alors « s’occuper » séparément de chaque catégorie d’autochtones et c’est ainsi que lorsque l’émir Abdelkader fut vaincu et sa reddition accomplie en 1947, la Kabylie proprement dite ne figurait pas dans la liste des trois départements de ce qui devint officiellement en 1948 la colonie intégrée à la France. Pour être clair, il faut souligner que lorsque la majeure partie des territoires étaient conquis avec comme fin tragique la capitulation d’Abdelkader, les Kabyles, eux étaient considérés comme indépendants et jouissaient vis-à-vis de la France coloniale d’un statut de respectable voisin avec qui établir des relations d’égal à égal.

Les Français, à l’image de Tocqueville dans sa « Seconde lettre sur l’Algérie » pensaient que l’âme des Kabyles « plus intelligents » n’était pas impénétrable à la civilisation française comme l’était leur territoire, à l’opposé des Arabes dont « l’âme était encore plus changeante que leur demeure »

Il a été même question sous le Duc de Rovigo commandant en chef de l’armée en Algérie de décembre 1831 à Juin 1833 d’installer un certain M. Joly comme consul français à Bougie pour développer les relations commerciales d’égal à égal avec les Kabyles et d’ouvrir ainsi le port aux navires français.

Le 10 juillet 2007, le président français Nicolas Sarkosy s'est rendu en Algérie et "souhaite que l'Algérie affirme son identité arabo-islamique" sans dire un traître mot dans son interview au journal El-Watan sur la place qui revient aux AMAZIGHS et à leur langue séculaire toujours marginalisée.

Cela voudrait-il dire que même de loin, la France arabophile, continuerait sa politique de diviser?

Abdelmadjid Adour

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 09:40
AMAZIGHS, MALEDICTION ?

Dans le cadre des reformes éducatives en France, la ministre de l’éducation nationale déclare instaurer à compter de la prochaine rentrée scolaire, l’enseignement de l’arabe dès le cours préparatoire

J’en parle ici pour deux raisons :

1/ Madame la ministre est d’origine Amazighe du Rif et parle couramment la langue Tamazight qu’elle se doit, selon mes propres convictions, de défendre bec et ongles et d’aider à s’épanouir.

2/ En France, on parle d’une communauté Amazigh entre Rifains et Kabyles de plus de quatre millions d’individus, il serait donc tout à fait légitime pour les enfants de cette grande communauté d’apprendre leur langue maternelle dès le CP, alors qu’en face on parle de cinquante mille personnes seulement qui parlent arabe.

L’enseignement de l’arabe, - est-ce prémédité ?-, contribuera dès lors à l’arabisation forcée et à la dépersonnalisation des enfants Amazighs même majoritaires parmi la communauté Nord-Africaine dans une France que tout le monde sait arabophile.

Encore une fois, nous ne dérogeons pas à la règle, nous ne dérogeons pas à la malédiction qui frappe tous les Imazighens et qui les fait se mettre paradoxalement au service des autres au détriment de leur propre intérêt.

Car, malheureusement, tous les grands de ce monde issus de l’amazighité, au lieu de contribuer à l’épanouissement de la langue amazigh, leur langue maternelle, l’ont au contraire occultée causant involontairement sa régression fatale. (je remets ici mon article de janvier 2015 au goût du jour)

Parmi ceux-là, citons en premier, le grand Massinisa qui fit donner à ses fils une éducation grecque. Micipsa, Hiempsal, Juba II ne furent pas en reste et firent du grec leur culture de prédilection.

Par la suite, citons Saint Augustin dont on dit (Encyclopédie Wikipédia que je cite): « Il est le penseur le plus influent du monde occidental jusqu'à Thomas d’Aquin qui donne un tour plus aristotélicien au christianisme. Malgré tout, sa pensée conserve une grande influence au XVIIe siècle, où elle est l'une des sources de la littérature classique française et inspire les théodicées de Malebranche et de Leibniz ».

St Augustin a écrit une œuvre considérable tant en quantité qu’en qualité. Il faut citer en particulier « Les Confessions » « La cité de Dieu » et « De la Trinité » et j’ose un instant imaginer que ces illustres écrits le soient en sa langue maternelle c'est-à-dire Tamazight » (St Augustin, d’origine berbère, est né le 13 novembre en Numidie Taghast Souk-Ahras actuellement)

Ainsi, autant St augustin fut un maitre de la langue et de la culture latine, autant il n’a jamais comme les premiers cités, aidé à l’épanouissement de sa propre langue amazigh.

Apulée (en berbère Afulay) fut lui aussi grand écrivain ; orateur et philosophe né en 123 à Madaure (M’daourouch) connu pour son œuvre poétique et philosophique dont son roman en latin « Métamorphoses » ou « L’Âne d’or » de renommée mondiale qui a fasciné les lecteurs depuis des lustres et qui a fourni des thèmes à des centaines d’écrivains, poètes, peintres, sculpteurs et autres. Imaginons un seul instant qu’Afulay se soit mis un jour à mettre en valeur sa langue maternelle et à n’écrire ne serait-ce qu’une partie de son œuvre en tamazight….

Parmi les grands personnages berbères qui mirent leurs capacités autant guerrières que culturelles et éducatrices au service d’autres civilisations citons quelques uns:

- Tariq ibn Ziad qui a conquis la péninsule Ibérique à la tête de dix mille berbères au profit des monarchies orientales qui s’installèrent et y pratiquèrent à souhait orgies et danse du ventre jusqu’à leur éviction de l’Espagne actuelle.

- Al Mansour, considéré comme le véritable fondateur du Califat Abbasside

- Bologhine Ibn Ziri fondateur de la dynastie Ziride construisit la ville d’Alger sous le nom berbère de Mozgharéna qui, en fait, s’appelait « timeghra nagh » traduit du berbère par

« Notre Capitale»

-Abbas Ibn Firmas, poète et astrologue considéré comme le précurseur de l’aéronautique.

Et encore tous ces écrivains d’expression arabe ou française tels que Moufdi Zakaria (œuvre en arabe), Mouloud Feraoun (d’expression française), Mouloud Kassim Nait Belkacem, Eric Zemmour, et tous ces chanteurs d’origine berbère qui portent haut l’étendard d’autres langues telles que l’arabe (El-Anka, musique chaabi) et j’en passe et des meilleures !

Tout le monde peut observer cet étrange mais réel état de fait : lorsque dix Berbères se réunissent à discuter entre eux en tamazight et qu’une onzième personne Arabe par exemple (ou même Chinoise ou Vietnamienne) se joint au groupe, c’est automatiquement les dix qui se mettent fatalement à parler dans la langue arabe du seul nouveau venu comme pour lui plaire et qui mettent de côté tout à coup leur langue maternelle en donnant l’impression parfois qu’ils ont honte de diulguer. (Comportement identique chez les Français devant les anglicismes)

Le jour ou nous Amazighs ne serons plus si philanthropes ou, en fin de compte, si présomptueux et si hardis au service des autres, ce jour-là nous pourrions prétendre voir notre langue s’imposer au moins chez nous sans l’appel du rapporteur spécial des Nations Unies à renforcer la place de Tamazight au sein de l’enseignement en son fief et ailleurs

Une malédiction ?

A quand donc la fin de cette malédiction ?

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 21:19
SUICIDE DE LA CULTURE BERBERE?

SUICIDE DE LA CULTURE BERBÈRE ?

Dans la préface de son livre Histoire de l’Afrique septentrionale (Berberie) depuis les temps les plus reculés jusqu’à la conquête française (1830), Ernest MERCIER rappelle certaines vérités historiques à même de rafraichir les mémoires , je le cite:

« Un des premiers résultats de mes études, portant sur les ouvrages des auteurs arabes, me permit de séparer deux grands faits distincts qui dominent l’histoire et l’ethnographie de l’Afrique septentrionale et que l’on avait à peu près confondus, en attribuant au premier les effets du second. Je veux parler de la conquête arabe du VIIe siècle, qui ne fut qu’une conquête militaire, suivie d’une occupation de plus en plus restreinte et précaire, laissant, au Xe siècle, le champ libre à la race berbère, affranchie et retrempée dans son propre sang, et de l’immigration hilalienne du XIe siècle, qui ne fut pas une conquête, mais dont le résultat, obtenu par une action lente qui se continue encore de nos jours, a été l’arabisation de l’Afrique et la destruction de la nationalité berbère. »

Ce texte a été signé a Constantine le 1er janvier 1888, et que ne nous est-il pas permis de constater qu’il est toujours d’actualité sachant que cette action lente et mortelle de destruction progressive de la spécificité berbère, parfois par les Berbères nous-mêmes, par inconscience ou par fatalité, par esprit suicidaire ou par peur de l’autre, est toujours en vigueur, chez moi, en 2016, à Bejouira.

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 19:20

C’est le déclin, c’est la décadence et la langue de Molière donne des signes que son aura, son auréole chez moi à Bejouira est en train de sombrer définitivement !

Il n’y a pas si longtemps, cette langue était si bien parlée et écrite, étant considérée comme un butin de guerre (comme le disait Kateb Yacine) et jusqu’à cette génération, elle était en état de grâce chez moi où les gens aiment la langue de Molière et excellent dans sa pratique de tous les jours !

Dans ma région de Bejouira, il y a des villages entiers qui parlent le français couramment dans leur vie de tous les jours et c’est à peine si l’on peut constater que des mots kabyles sont glissés par moments dans les discussions presque entièrement réalisées en français.

C’est l’argent et la lâcheté de ceux qui sont sensés défendre cette langue qui est à la base du déclin du français à Bejouira.

D’un côté, chez eux,ces gens sont coupables de privilégier les anglicismes et de faire régresser leur propre langue au profit de la langue anglaise. Au Québec, par exemple, l’émission de télévision « The voice » est de même facture que celle diffusée sur une chaine française mais la-bas elle se nomme « La voix ». N’est-ce pas étonnant ? En France, lorsque l’on veut prendre quelqu’un en photo on lui demande non plus de sourire mais de dire « Cheese », on ne dit plus presque plus « mauvais garçon » mais « bad boy » et j'en passe et des meilleures. C’est ainsi que peu à peu, détail après détail, on arrive à la catastrophe actuelle !

De l’autre coté, le comportement de ces gens sensés défendre leur langue et ses acquis séculaires, tournent le dos à nombre de pays francophones et francophiles pour des raisons superficielles (couleur, religion etc...) et refusent d’aider un tant soit peu à développer les acquis en matière de langue et de culture déjà bien ancrés.

Ainsi, à Bejouira, il fut un temps où regarder la télévision se résumait à regarder les chaines françaises depuis les chaines destinées aux bébés jusqu’à celles- là culturelles, scientifiques ou autres. Pour des raisons de capitalisme rampant, de bénéfices exorbitants et toujours insuffisants aux yeux des décideurs, toutes les chaines captées aisément et surtout gratuitement de ce coté-ci de la méditerranée, devinrent cryptées donc payantes . Les chaines Qataries et autres ont alors trouvé la brèche et ont profité au maximum pour déverser à flot leur culture et leur langue, leur us et coutumes. Parce que la langue véhicule une façon d'être, de penser, de s'habiller, la langue véhicule la civilisation. En dix ou vingt ans, chez moi à Bejouira, on ne parle presque plus qu’en arabe ( en plus du kabyle) et ne s’habille presque plus qu’en kamis !

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 19:50

Les Allemands et les Français sont la locomotive de l'Union Européenne, c'est connu et reconnu !

Ces deux peuples ne s'aiment pas réciproquement et c'est tout aussi connu et c'est parce qu'ils ne s'aiment qu'ils ont été obligés de créer l'Union Européenne.

Car le meilleur moyen d’arrêter de se regarder en chien de faïence tout le temps, c'est de créer les conditions pour vivre ensemble en paix sous la bienveillance de règles de vie en famille. C'est ainsi que le tour fut joué . D'autres membres vinrent grossir les rangs mais c'est juste par intérêt, croyant trouver un resto géant pour manger à satiété.

Les Anglais dans tout ça se sont retrouvés comme lorsque l'on verse de l'huile dans un récipient rempli d'eau : les deux corps se rejettent naturellement et la mayonnaise ne prend pas.

C'est sûr on a besoin du dynamisme économique des Anglais, de leur flegme et de leur diplomatie mais eux, rien ne les oblige à jouer un jeu qu'ils doivent juger bien hypocrite.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 12:12
LES PRIX A BEJOUIRA

Vous allez acheter un pantalon ou n'importe quel autre vêtement, à Bejouira, vous n'avez pas intérêt à demander une grande taille si vous êtes du genre fort car le prix est toujours exorbitant !

On vous expliquera :

-Eh oui, les prix sont élevés lorsqu'il s'agit de vêtements de grande taille, les ateliers de confection, les usines d’Asie, d'Afrique et d'Europe réunis n'arrivent pas à satisfaire la demande dans cette catégorie d'acheteurs, et alors,,,,c'est cher et c'est normal. Avec une taille comme la vôtre, estimez-vous heureux d'avoir trouvé en rayon de quoi vous habiller.

Solution : Il ne reste plus qu'à essayer un régime amaigrissant.

Les prix des produits maraîchers, légumes et autre pommes de terre sont multipliés facilement par huit ou dix en l'espace d'une journée ! On vous expliquera qu'ayant plu la veille, les fermiers ne peuvent pas entrer dans les vergers et les carrés de légumes de peur de s'embourber et alors il faut attendre le retour du soleil pour que la production redémarre et que les prix reviennent à la raison.

A la poissonnerie du coin, les fluctuations vont bon train : hier il y avait une forte houle et les prix ont augmenté ! Pourtant le poisson a bel et bien et bien été pêché, houle ou pas houle mais les prix ont gonflé à cause de la houle !

Si vous êtes malades, attendez-vous à payer cher tous les produits que l'on sait recommandés pour adoucir vos maux . A Bejouira, par exemple vous ne trouverez nulle part, marchés hebdomadaires ou centre commercial, de vulgaires poireaux à prix décent. Sachant que le poireau est prisé des diabétiques pour ses soupes et autres préparations qui permettent de ne pas faire trop monter leur taux de glycémie dans le sang, les vendeurs exigent des prix qui sortent carrément de l'ordinaire, Il en est de même pour beaucoup de produits connus comme étant des aliments-santé qui sont d'abord sciemment raréfiés puis vendus à des prix largement exagérés.

On sait aussi que dès que les fêtes approchent c'est automatiquement la montée en flèche de tous les prix à Bejouira pays de l'humanisme, de l'altruisme et de la générosité alors que chez les gens des pays qui se respectent (ces mécréants disent d'aucuns) le contraire est facilement constaté à la venue des fêtes.

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